ARTCITE 2013 « Visions » (plaquette au format pdf)Artcité, c’est une manifestation d’art actuel où les idées des uns, dialoguent avec les visions des autres. En excluant le tabou et l’a priori, avec la diversité et la richesse des origines, les univers singuliers se conjuguent et se confrontent. Enfin, c’est une rencontre : artiste et public, art et cité... Cette exposition collective, pluridisciplinaire et éclectique, présente pendant quatre semaines des centaines d’œuvres regroupées dans plusieurs lieux de la ville et sur de très nombreuses vitrines de commerce. Une exhibition offerte et accessible à tous publics, avec des aspects spectaculaires parfois, mais souvent avec des conversations très intimistes. Cette année encore, le renouvellement est à l’honneur : 95% de nouveaux participants ! Car il est essentiel de rester éveillé, en évoluant continuellement pour ne pas scléroser l’action. Provoquer sans cesse des interrogations et des dialogues, persister dans notre intégrité tout en s’ouvrant aux points de vue les plus divers. Dans ce monde sensible, voué à la quête de l’émerveillement artistique, plus qu’ailleurs, la répétition est ennuyeuse et l’immobilisme mortel. Le renouveau oui, mais le seul critère de sélection doit rester la qualité de la démarche artistique !. Belle et honorable vision du monde de l’art... Mais, nous devons rappeler, une fois de plus, que pour des artistes plasticiens, les opportunités de s’exprimer librement, dépendent de leurs moyens financiers. Et ce en temps de paralysie mentale généralisée, prétextée par la crise (surtout celle de l’ouverture d’esprit), l’affaire est particulièrement compliquée. C’est une injustice intolérable, et pourtant passée sous un silence complice de tous, y compris de nos responsables politiques. Heureusement, les créatifs peuvent toujours compter sur le soutien des institutions... N’est-ce pas ? À condition de n’avoir qu’une production du détritus post-duchampesque ! À condition de ne s’exprimer que dans la seule et unique voie “raisonnable”, celle de la supercherie conceptuelle de l’art officiel. Cette “liberté d’expression” me rappelle la pire époque stalinienne. L’opportunisme, la corruption, l’imposture... et j’en passe, se chargent de façon ininterrompue du remplissage des stocks des collections publics et autres déchèteries. L’aberration financée avec notre argent... Taisez-vous, souriez et restez politiquement correct ! Sans attendre la loi autorisant le mariage pour tous, l’union sacrée entre les institutions et le monde de la finance et de la spéculation, a été consommée. Et, si la création a tant de mal à survivre, ce n’est pas le cas du Doll’art ! La spéculation du marché de l’art (souvent très étroitement liée aux susnommés), ne connaît pas la crise. Et comme si ça n’était pas assez, les médias nous endoctrinent avec du Lard pour tous. Plus c’est abrutissant, plus on est servi. Vu tous ces paramètres, il ne faut pas s’étonner, du choix des étudiants en art, concentrant leurs efforts sur le “plan de carrière”, plutôt que sur une hypothétique vision créative. Mon édito n’en deviendrait presque qu’un réquisitoire car je crains que nos rêves sur la liberté de la création ne deviennent de sombres cauchemars. Gregor Podgorski |